L’intérêt pour cette classe d’actif ne cesse de grandir. Que ce soit pour diversifier votre patrimoine financier ou que vous soyez soumis à l’obligation de réinvestissement du 150 O B Ter suite à la cession de votre entreprise, l’investissement dans le Private Equity permet d’accéder au capital d’entreprises non cotées, de soutenir leur développement et de donner du sens à votre épargne en investissant dans l’économie réelle.
Longtemps réservé aux institutionnels, aux clients fortunés avec des montants supérieurs à un million, ou aux Business Angels, le Private Equity est d’actualité suite à la loi PACTE* qui vise à dynamiser l’économie française. L’investissement est devenu accessible notamment grâce à des plateformes qui établissent un pont entre les gestionnaires de patrimoine et l’activité de Private Equity, donnant ainsi l’accès à partir de 20 000€. Ces fonds non cotés représentent moins de 0.2% du patrimoine des français contre plus de 10% dans les pays anglo-saxons. Or, selon l’association France Invest, la performance annualisée du capital investissement s’est établie à à fin 2021 :
un placement qui superforme les autres classes d’actif :
Mais avant d’investir, il faut être conscient que cela est attractif, ce placement représente aussi un risque et qu’il est important de comprendre les fondamentaux.
Définition du Private Equity
Le Private Equity ou capital investissement est une prise de participation dans des entreprises non cotées en bourse. En effet, comme toute entreprise, les PME comme les ETI (entreprise de taille intermédiaire) ont besoin de trésorerie pour leur développement ou à différentes étapes de leur vie. Les sociétés de capital investissement vont venir les aider à passer le cap en apportant un accompagnement opérationnel et en prêtant des fonds via une prise de participation ou un emprunt sur des durées fixées dès le départ.
Il existe plusieurs types d’opération de PE qui se distinguent notamment selon l’objectif recherché :
- Le capital-risque ou capital-innovation qui concerne notamment la prise de participation dans le capital notamment les premières années de la vie des start-up, entreprises à fort potentiel de croissance mais qui présentent aussi un risque important.
- Le capital-développement ou capital croissance, opération effectuée par le biais d’une augmentation de capital pour financer une entreprise en phase de croissance
- Le capital-transmission qui va conjuguer un endettement pour l’acquisition de titres et une augmentation de capital pour financer la croissance externe, le rachat d’entreprise.
- Le capital-retournement qui a pour objectif de financer une entreprise en difficulté.
Il est possible d’investir directement en devenant actionnaire de l’entreprise ou indirectement via des fonds. Cette solution est la plus couramment utilisée permettant de diversifier son portefeuille d’actions non cotées et de déléguer la gestion à une société spécialisée dans l’investissement en PE.
Investir directement
Depuis la loi PACTE*– Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises de 2019 qui vise à donner aux entreprises les moyens de grandir, de se transformer, les particuliers peuvent investir directement en actions ou en obligations dès 1 000€ via les plateformes de crowdfunding ou financement participatif. Ces plateformes réalisent l’analyse à partir des éléments communiqués par l’entreprise. Ce type d’investissements est maintenant éligible au PEA-PME actions ou obligations et peut ainsi bénéficier de l’exonération de l’IR sur la plus-value lors de rachat sur ce compte. Si cette solution apparentée au Business Angels est séduisante, elle s’avère aussi chronophage (investir de petites sommes sur chacun des projets retenus) et risquée.
Investir via des fonds d’investissement
Les sociétés de capital investissement ont pour objectif de constituer des fonds diversifiés et de réunir les sommes nécessaires au financement des différentes opérations sélectionnées pour permettre le développement des entreprises françaises.
Ces fonds de capital investissement sont devenus accessibles à partir de 20 000€, 50 000€ ou 100 000€ grâce aux plateformes qui sélectionnent. Ces partenariats vous donnent ainsi accès aux plus grands noms du capital investissement investissant sur les marchés européen, nord-américain et asiatique ARDIAN, EURAZEO, APAX, ISATIS… .
Le Private Equity couvre les différents secteurs de l’économie – la santé, l’environnement, la technologie, l’agroalimentaire… Sur le même plan que le Private Equity, on peut ajouter la dette privée, l’infrastructure et l’immobilier. Chacun fonds a sa spécialité, son domaine favori.
Cette classe d’actif s’est également démocratisée à travers le développement des FCPR, le fonds de capital à risque qui deviennent éligibles dans les contrats d’assurance vie accessibles dès 1000€ ou 5000€. Vous avez ainsi accès à la diversification et à leur expertise.
Autres fonds connus depuis longtemps pour les avantages fiscaux offerts, les FIP et les FCPI restent accessibles avec un avantage fiscal. les FCPI ou Fonds commun de placement dans l’innovation sont composés d’au moins 60% de sociétés innovantes non cotées. Ces entreprises consacrent au minimum 15% de leurs dépenses en recherches et développement. Les FIP ou Fonds d’investissement de proximité sont des fonds composés d’au moins 60% de PME régionales non cotées.
Les avantages fiscaux des fonds
En contrepartie du risque accepté par l’investisseur, pour les FCPR l’investisseur bénéficie d’un avantage fiscal important, la plus-value est exonérée d’impôt mais les prélèvements sociaux de 17,2% s’appliquent.
Pour les FCPI et FIP, il y a une réduction au titre de l’impôt sur le revenu, à condition de s’engager de conserver les parts pendant 5 ans minimum. La réduction d’impôt est de 25% et concerne les sommes investis dans la limite de 12 000 € pour une personne seule et 24 000 € pour un couple fiscal pour chaque catégorie FCPI et FIP.
Cependant, cette réduction est concernée par le plafonnement des niches fiscales de 10 000 € par an.
Un placement attractif avec certaines contraintes
Selon le niveau de risque, les rendements du Private Equity ressortent entre 11% et 14.% par an et pouvant aller jusqu’à 15% avec une très faible volatilité contrairement aux marchés boursiers selon les données de France Invest. Cependant, en échange d’un rendement élevé, il faut compter une période de détention entre 5 et 10 ans.
Il est important de noter que les principaux risques du private equity sont le risque de perte du capital et le risque de liquidité. Cette stratégie d’investissement est principalement proposée pour une diversification de son patrimoine financier.
Afin de déterminer s’il est opportun d’investir sur cette classe d’actif , de déterminer le montant et le cadre juridique , il est important de se faire accompagner par votre gestionnaire de patrimoine pour sélectionner le fonds en fonction de vos convictions et de votre situation personnelle .