Le capital–investissement tend à se développer.
EPARGNE ET PLACEMENTS FINANCIERS

Le capital–investissement tend à se développer.

Quels sont ces fonds qui permettent d’investir dans les entreprises non cotées ? Quel en est le fonctionnement et les risques ? Comment y investir ?

Investir dans le non coté : accessible à tous et encore très méconnu, la prise de participation dans ces entreprises non cotées est possible. Il n’est nul besoin d’être millionnaire, ni business Angel pour investir. En revanche, il est conseillé de n’ y investir qu’un petit pourcentage de son épargne. Quels sont ces fonds ?

Faire du capital-investissement, ou « private equity », consiste à prendre une participation dans une société non cotée en bourse.

Le capital-investissement peut intervenir à tout moment dans la vie d’une société : depuis sa création, en passant par son développement, sa transmission, et même lorsqu’elle rencontre des difficultés.

Il existe donc plusieurs formes de capital-investissement : le capital-risque, le capital-développement, le capital-transmission et le capital retournement.

Vous pouvez investir dans ces sociétés non cotées grâce à trois types de fonds de capital-investissement :

  • les FCPR : fonds communs de placement à risques. Ils sont investis en titres d’entreprises non cotées en bourse à hauteur de 50 % minimum ;
  • les FCPI : fonds communs de placement dans l’innovation. Ils sont investis principalement en titres de sociétés innovantes non cotées en bourse à hauteur de 70 % minimum ;
  • les FIP : fonds d’investissement de proximité. Ils sont investis, à hauteur de 70 % minimum, dans des PME régionales exerçant leur activité principalement dans une zone choisie par le fonds.

Ces trois types de fonds sont soumis à l’agrément de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Leurs caractéristiques sont détaillées dans deux documents essentiels : le document d’information clé pour l’investisseur (DICI) et le règlement du fonds.

Le fonctionnement des fonds de capital investissement (FCPR, FCPI, FIP) 

Dès le départ, il faut retenir qu’il est impossible d’obtenir le rachat de ses parts de fonds de capital-investissement pendant la durée de vie du fonds qui peut aller jusqu’à 10 ans, sauf en cas de circonstances exceptionnelles (décès, invalidité, etc.), qui sont précisées dans le règlement du fonds.

La vie de ces fonds est rythmée par plusieurs périodes bien définies dès le départ par la société de gestion du fonds.

La période de souscription  – qui dure en moyenne un an, voir 18 mois.

La période d’investissement au cours de laquelle, la société de gestion recherche des entreprises dans lesquelles investir et qui présentent selon elle un potentiel économique. Ces entreprises sont aussi appelées des participations. La société de gestion assure le suivi des participations pour le compte du fonds. Elle peut également les accompagner au quotidien pour leur permettre d’accélérer leur croissance.

La pré-liquidation (facultative) Il s’agit de la première phase de liquidation du fonds, qui vise à préparer la cession des sociétés en portefeuille en tenant compte des spécificités de chacune d’entre elles. La société de gestion doit vous informer par courrier de la mise en pré-liquidation du fonds.

Puis la liquidation du fonds et le versement des fonds aux investisseurs.

Les avantages du capital investissement 

Faire du capital-investissement, c’est financer l’économie et donc profiter des fruits de la croissance. C’est un placement de long terme. Ce type d’investissement peut être un bon moyen de diversifier ses placements.

Investir dans certains fonds de capital-investissement peut aussi permettre de réduire son impôt sur le revenu. Pour en bénéficier, le fonds doit notamment respecter certaines règles d’investissement, vous devez détenir des parts pendant une certaine durée (actuellement 5 ans minimum sans possibilité d’effectuer des rachats) et votre situation individuelle doit vous ouvrir ce droit.

Le capital-investissement est un placement risqué puisqu’il dépend de la croissance des entreprises en portefeuille (entreprises non cotées, innovants ou encore PME). Comme tout investissement en actions, le capital n’est pas garanti. Le risque de perte en capital est le plus important. L’ensemble des risques est listé sur le DICI document d’information clé pour l’investisseur.

La règle reste toujours la même : diversifier vos placements !

Depuis la loi Pacte, de nombreux assureurs offrent le choix d’un ou deux FCPR parmi la gamme des fonds de leur contrat d’assurance vie ce qui permet d’amener de la diversification aux côtés des autres fonds composés d’actions ou  d’obligations de sociétés cotées en bourse.  On peut également souscrire ses fonds en direct.

Un exemple de FCPR : Bpi France Entreprises 1

La Banque publique D’investissement crée en 2013 a décidé d’ouvrir son portefeuille existant et de créer un fonds à destination des particuliers. Son portefeuille dans lequel coexiste les start-ups comme les entreprises plus matures représentent plus de 1500 entreprises – ce qui fait de ce fonds un produit  multisectoriel et diversifié. Cette cession a pour but de lever 100 millions € auprés des particuliers qui souhaitent investir. Le ticket d’entrée est de 5000€. C’est une initiative qui rend accessible l’investissement en capital, un investissement utile et sociétal et la contribution aux emplois des territoires.

(article écrit d’après un dossier de l’AMF)