MARCHES FINANCIERS

Comment gérer ses émotions lors d’une fluctuation du marché? (1ère partie réécrite)

Première partie : L’information et les différentes émotions influencent la prise de décision de l’investisseur.

Depuis un demi-siècle l’investisseur a reposé ses choix sur l’hypothèse que ceux-ci s’effectuent de façon rationnelle. Or, de nombreux économistes, dont Daniel Kahneman et Amos Tversky ont remis en cause cette hypothèse, expliquant que l’investisseur est soumis à des interférences extérieures ainsi qu’à ses émotions ce qui pourraient égarer ses choix.

Il ne faut pas oublier que notre cerveau réagit différemment selon le caractère des informations qu’il reçoit. On pourrait notamment distinguer :

  • Une abondance d’informations:

Quand notre cerveau reçoit trop d’informations, il va naturellement les sélectionner selon un ordre d’importance qui nous est propre et non selon l’objectivité des informations recueillies. Pour un investisseur, il peut s’en suivre des choix irrationnels l’amenant à commettre des erreurs.

  • Le biais de la nouveauté :

Notre cerveau a une tendance naturelle à mémoriser plus facilement une information nouvelle contrairement aux anciennes. Ainsi, pour les marchés financiers, une tendance nouvelle qui évolue rapidement attirera plus l’investisseur au détriment éventuel d’une valeur déjà connue. Et pourtant, la rationalité devrait lui rappeler que la bourse fluctue sans cesse et dans tous les secteurs.

  • Le biais national (Le Home investissement).

Les investisseurs français ont plus de facilité à investir en France plutôt qu’à l’étranger et ceci en rapport avec leur connaissance de l’économie locale  et de sa proximité géographique. C’est une erreur car investir partiellement à l’étranger c’est aussi diversifier ses actifs et se protéger ainsi contre leur éventuelle dépréciation dans un autre pays. L’investissement rationnel consiste cependant toujours en «ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier » pour  s’assurer de la possibilité de compenser d’éventuelles pertes.

Psychologie de l’investisseur : les émotions évoluent selon la fluctuation du marché

1ère phase : Désespoir-Capitulation.

C’est la phase ou l’investisseur se retrouve dans position de se demander s’il conserve ces actifs ou s’il décide de vendre. A ce stade, toutes les émotions négatives peuvent l’empêcher de réfléchir rationnellement.

2ème phase : Espoir-Euphorie.

C’est la phase positive de l’investissement. L’investisseur remarque que ses actions repartent à la hausse, il est soulagé. Il s’aperçoit que ses actions s’envolent et atteignent un cours jamais aussi élevé, c’est la phase de l’euphorie. Il faut savoir qu’une trop forte émotion positive peut provoquer une altération des choix.

3ème phase : Anxiété-crainte

C’est une phase de stress, car l’action qui s’envolait, aujourd’hui stagne et commence à baisser . L’investisseur peut tomber dans une phase dite  »de négation »: il refuse de voir la vérité et de réfléchir de façon rationnelle jusqu’à potentiellement se retrouver dans une phase de désespoir.

En conclusion, on comprend l’importance de la diversification dans un portefeuille. Cette tendance à la diversification n’est pas  »naturelle » mais elle est  »rationnelle ».

suite de cet article ….à venir !